

Déclaration du Prince Louis de Bourbon, juin 2014
Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
À l’issue de ces deux cérémonies, vous avez souhaité que soit organisé un dîner pour terminer cette journée par une rencontre amicale, soyez-en remerciés. C’est une nouvelle occasion de me retrouver parmi vous tous, fidèles qui m’entourez depuis de si longues années et nous sommes très honorés que
Monseigneur Bruguès ait pu se joindre à nous.
Je salue nos amis venus d’Amérique, où je serai au mois d’août pour commémorer saint Louis et la création de la ville de Saint-Louis du Missouri, il y a 250 ans par le roi Louis XV. La soirée que nous vivons est solennelle puisque nous nous retrouvons autour du souvenir de saint Louis et de Louis XVII. Le Saint, roi à 12 ans et l’enfant roi, Martyr à 10 ans. Quel symbole ! L’un et l’autre, brutalement sortis de l’enfance et confrontés au meilleur et au pire.
Avec saint Louis, dont est commémoré cette année, un peu partout en France et dans le monde, le 8e centenaire de la naissance, nous comprenons mieux ce qu’apporte à la royauté la religion vécue jusqu’à la sainteté. Elle a permis à Louis IX d’accomplir sa tâche de souverain en mettant toujours en avant les principes évangéliques que lui avait inculqués sa mère, Blanche de Castille. Être le roi de la justice ; celui de la paix entre les grandes principautés féodales ; celui de la protection des petits et des faibles ; enfin, celui de la charité qui s’est traduite par ses préoccupations sociales en oeuvrant autant pour créer des hôpitaux que pour assurer aux veuves et aux orphelins des moyens de subsistance. Son souvenir est tel que, huit siècles après, il demeure un modèle honoré dans de nombreuses villes comme j’ai pu le constater tant à Poissy qu’à Aigues-Mortes ou à Paris, alors que ce sont des dizaines de villes qui ont programmé des commémorations cette année.
Avec Louis XVII, nous plongeons dans un autre versant de la nature humaine, celle de la face honteuse d’une humanité qui a perdu tout sens des valeurs au point de laisser mourir un enfant de 10 ans dont le seul crime était d’être un fils de roi et son successeur légitime. Mais, malheureusement, si Louis XVII reste un symbole de l’enfance sacrifiée, ne faut-il pas reconnaître que son sacrifice n’a, à vue humaine, rien changé. L’actualité montre que les enfants sont toujours les innocentes victimes de la folie, de l’égoïsme ou de la perversion des adultes. Des enfants-soldats aux victimes des actes pédophiles, les enfants martyrs se comptent en milliers, en millions comme si bien souvent les adultes faisaient payer aux plus petits et aux plus faibles leur propre incapacité à agir pour le bien commun. L’exact opposé du message multi-séculaire de saint Louis ! Alors comment ne pas être amené à réfléchir ? Y a-t-il un lien entre ce passé et notre avenir ?
Il est dans la question des valeurs. Quelle société voulons-nous ? Cette question est celle de chacun d’entre nous. La question de la crise morale, que nos sociétés traversent, est souvent évoquée en France, mais aussi dans d’autres pays européens et notamment par le Saint-Père. Cette crise morale est celle de la perte de sens de nos sociétés. Nous avons su être à la pointe des progrès technologiques et scientifiques. Nous savons aller sur Mars ; nous pouvons voir l’infiniment petit. Les découvertes médicales nous étonnent chaque jour un peu plus. L’homme est capable de grandes choses !
C’est la face saint Louis, Bouvines, François 1er, Louis XV et Louis XVI…
Et pourtant, notre société est confrontée au doute, au désenchantement qui frappe les plus jeunes, au découragement qui frappe les plus âgés.
La différence se trouve dans le sens que nous donnons à la vie, à toute la vie. Dès qu’on la détourne du Bien commun et des devoirs que chacun a vis-à-vis de ses prochains et de ceux qui le suivront, la société tombe dans tous les pièges et dans tous les excès. Telle est la rançon des époques qui perdent le sens des valeurs. Souvenons-nous, en effet, que le martyre de Louis XVII ne fut pas un acte isolé – une erreur de l’histoire – mais qu’il accompagna le génocide des 500 000 Vendéens, les prisons de la Terreur et les nombreux guillotinés, et qu’il précéda les guerres qui firent plus d’un million de victimes et laissèrent la France exsangue. Spirale du malheur ! Que voulons-nous pour demain ?
Telle est la question que tous les rois se sont toujours posée. Quel est notre devoir, le vôtre, comme le mien ? Quelle est notre mission ?
Pourquoi maintenons-nous une tradition ? En un mot, quel sens donnons-nous à la royauté en ce XXIe siècle ?
Je le dis souvent, il ne s’agit pas de regretter quelque époque passée qui, quoique nous fassions, ne reviendra pas. Il convient d’aller vers l’avenir. D’aider à le construire comme le roi Louis IX l’a fait.
C’est ce que l’on attend de toutes les royautés. En Europe, c’est le régime de nombreux états et pour certains, nous savons combien il est important. Dans les pays qui l’ont abandonné, les crises succèdent aux crises et surtout, les peuples payent un lourd tribut comme en Iran, en Lybie, en Afghanistan. En 1989, lorsqu’il s’est agi de faire la transition entre le régime communiste et le monde libéral, plusieurs états avaient pensé à restaurer les antiques maisons royales, en Hongrie, en Roumanie, en Bulgarie. Il est sans doute regrettable que cela n’ait pas été réalisé, la transition aurait sans doute été facilitée. Les rois ont l’avantage de pouvoir symboliser leur pays, à travers toutes ses diversités et chacun peut s’y rattacher comme dans une famille tous les membres partagent les mêmes ancêtres. Mon devoir est donc de maintenir la flamme de l’espoir. Mais j’ai besoin, autour de moi, de personnes qui s’engagent, de jeunes et de moins jeunes qui ne soient pas des nostalgiques, mais qui aient envie de changer la société pour la faire progresser. C’est tous ensemble que nous réussirons.
Alors, voyez-vous, si je dis cela, aujourd’hui parmi vous, c’est parce que souvent m’est posée la question sur ce que je fais.Il est vrai qu’il n’est pas simple d’être l’héritier de la tradition royale française et l’héritier de la tradition de saint Louis. Cet héritage, je l’assume. J’essaie d’appliquer dans ma vie familiale et professionnelle ces principes fondateurs. J’aimerais faire mieux pour l’enfance malheureuse en particulier et dans d’autres domaines aussi. Avec tous et notamment ceux de ma génération, prenons des initiatives. Tel est le devoir de l’héritier des Bourbons, de l’aîné des Capétiens.
Merci.

Message du Prince Louis de Bourbon en la fête de Saint Louis
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Déclaration de Monseigneur le duc d’Anjou après la représentation du Testament du roi Louis XVI. Eglise de la Trinité à Paris, 25 janvier 2015.
Monsieur le Curé, Chers Amis, Cher Alexis Rocamora et Chers membres de la Compagnie Astoë
Dans la vie il y a des moments privilégiés. Celui que nous venons de vivre en est un.
Grande est l’émotion ressentie par nous tous, ici présents, qui avons pu assister à cette représentation. Je ne veux pas rompre ce moment de grâce que vous nous avez donné avec tant de talent et de ferveur, avec cette « page d’histoire qu’il nous faut entendre » selon vos termes si justes.
Le Testament de Louis XVI est un texte difficile. Il reflète les sentiments d’un homme, encore jeune, qui sait que dans quelques jours il sera mort, devant abandonner face à un destin inquiétant femme et enfants si chéris, et les devoirs d’un roi.
Dans cette dualité Père-Roi , certains auraient pu choisir l’un ou l’autre, au contraire, chez Louis XVI, le roi et le père parviennent à ne faire qu’un. Votre jeu a rendu cette complémentarité entre le spirituel et charnel qui est la caractéristique de la royauté française : d’une part le roi sacré, oint du seigneur et d’autre part, la simple humanité du mari et du père.
Quelle grandeur !
Au-delà des mots, vous avez su rendre cette vérité d’un roi condamné après un procès injuste au point que le premier de ses défenseurs sera lui aussi guillotiné. Roi et souverain, condamné politique qui, jusqu’au bout, montre l’amour qu’il a de son peuple et de son pays et redit pour l’éternité qu’il a fait son devoir et qu’il pardonne.
Quelle leçon !
Et par votre jeu d’acteur et votre mise en scène vous avez aussi su faire revivre l’homme avec tous ses déchirements, ses doutes, mais aussi ses certitudes dont la première est celle de la toute puissance de Dieu, le souverain maître.
Vous avez fait monter le fils de Saint-Louis au Ciel, puisque si c’est un homme à qui ses juges ont été jusqu’à nier son nom, qui a été condamné, c’est un baptisé revêtu de l’onction du sacre qui est monté sur l’échafaud.
Quel sacrifice !
L’Eglise de la Trinité était le lieu adapté pour cette présentation dans laquelle sacré et profane sont intimement liés. Je tiens à remercier le Curé de la paroisse d’avoir ouvert ce lieu dans lequel ce Testament a pu trouver toute sa grandeur.
J’adresse un grand merci à la Compagnie Astoë et à son animateur, pour leur lecture renouvelée du Testament de Louis XVI que nous venons d’entendre. Votre hommage au roi Louis XVI figure parmi les plus remarquables contribuant à honorer la mémoire de ce grand roi. Merci.
Louis, duc d’Anjou


Message du Prince
à l'occasion de l'hommage au Roi Louis XVI,
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Message de Louis de Bourbon le 25 août 2017
Chers Français,
En ce 25 août, fête de mon aïeul Saint Louis, premier laïc canonisé mais aussi modèle des gouvernants
ayant su concilier, par sa foi, les rigueurs du pouvoir et le respect des hommes, nous pouvons, une nouvelle
fois nous interroger sur la France.
Quinze siècles d’histoire de la royauté, dont on s’accorde à dire qu’elle l’a fondée et formée, me donne toute légitimité pour m’exprimer au nom de la tradition dont je suis l’héritier et montrer ce qu’elle peut encore apporter aujourd’hui et pour demain.
En effet, les interrogations et inquiétudes partagées sont grandes. Fidèle à ma ligne de conduite je m’abstiens de toute polémique vis-à-vis de ceux qui ont en charge la gestion des affaires publiques, me plaçant résolument sur un autre plan J’observe que la France est soumise à d’importantes tensions. Certaines proviennent de l’extérieur. Elles concernent à la fois sa sécurité mise à mal par des forces hostiles qui voudraient imposer leurs pratiques archaïques par des actes aveugles et barbares au coeur même de notre société et le développement des communautarismes brisant l’unité et la solidarité, piliers constitutifs de la France.
Mais les tensions viennent aussi de l’intérieur quand la France semble ne plus avoir exacte conscience de ce qu’elle est. Entre des repentances sans objet et l’abandon de ses racines gréco-latines et chrétiennes, le pays est plus que dérouté et ne sait plus d’où il vient ni sur quoi il s’est bâti.
Dès lors, le doute l’emporte sur l’espérance. La France semble peiner, parfois, à affronter l’avenir d’où le désenchantement qui frappe les Français et notamment les jeunes générations. Certains disent qu’ils n’ont plus d’avenir ou bien un avenir sombre fait de précarité et d’incertitude. Quelle société bien cruelle et contre nature que celle qui crée un tel découragement chez ses enfants ! Au contraire la politique doit être école d’énergies et d’espoirs partagés collectivement et portés par ceux qui entrent dans la vie active.
Une attitude négative, voire passéiste ou nostalgique d’un passé révolu, une attitude de regret permanent et de résignation, n’aide en rien à construire l’avenir. Cela d’autant plus que la France est, désormais, insérée dans le cadre de la mondialisation. Regarder plus en arrière qu’en avant, arc-bouté sur des pratiques dépassées, ne ferait que jouer en notre défaveur. Bien au contraire, les rois nous ont appris à réagir et à anticiper dans les moments où tout semblait perdu. C’est alors qu’ils ont toujours fait preuve du plus d’audace. Retrouvons donc cet esprit conquérant qui fut celui des grandes heures de l’Histoire de France et qui demeure toujours en chacun d’entre nous.
Il passe par un état d’esprit à retrouver. Il commence par la confiance à redonner à la jeunesse notamment en répondant mieux à ses besoins et attentes, se poursuit par l’acceptation des évolutions et enfin en sachant redonner place aux valeurs et à un certain sens de la gratuité. Or mes déplacements en France au long de l’année et les
rencontres que j’y fais dans tous les milieux, me montrent que tout cela est possible même si parfois une chape de plomb semble exister pour décourager les initiatives les plus heureuses. La génération montante me paraît être celle qui porte déjà cette nouvelle approche qu’il convient donc de favoriser. La jeunesse est le temps de l’initiative et de l’action créatrice. Ces dernières années, elle a montré combien elle savait s’adapter. Ainsi, elle a su maîtriser et comprendre les enjeux des nouvelles technologies avec une aisance naturelle ponctuée d’une grande sagesse en comprenant qu’un instrument n’était pas un but. Elle a su employer la technologie comme un moyen tant pour créer une nouvelle économie, une nouvelle dynamique de travail que pour recréer
des réseaux humains adaptés au nouveau rapport à l’espace et au temps et à la prise en compte de la préservation de notre environnement. Surtout elle sait ne pas être dupe sur leurs limites, afin que la technologie demeure au service de l’homme et du bien commun et non le contraire.
Entrée totalement dans le monde moderne, elle n’en veut pas être esclave. Sur ce point elle est en avance et joue son rôle de veilleur et d’éclaireur de notre société.
Cette jeunesse a montré par ailleurs tout son dynamisme, toute sa générosité, toute son exigence dans des combats de civilisation essentiels comme la défense de la vie et de l’intégrité de la personne humaine, de la conception à la mort, la défense de la famille, composée d’un père, d’une mère et de leurs enfants, comme cellule de base de toute société humaine.


Les jeunes se retrouvent également dans la défense de la Foi et des valeurs de la Chrétienté, notamment en portant aide et assistance aux Chrétiens d’Orient menacés dans leur existence même par une idéologie barbare.Voilà l’essentiel et les ferments de l’espérance. En effet, cette nouvelle société déroute peut-être les générations plus anciennes et sans doute, à la différence des plus jeunes, sont-ce elles qui sont le plus angoissées et désenchantées par, finalement, ce qu’elles ont laissé se créer sans le maîtriser. Mais ce changement de paradigme est à l’égal de ceux du passé. Imaginons ce que durent être le passage d’un monde rural à un autre, industriel, au milieu du XIXe siècle ou trois siècles avant, celui de la société féodale à celle de la Renaissance. Chaque fois cela avait perturbé nombre de certitudes et de conservatisme... de droits acquis et les nouvelles générations, encouragées par le pouvoir royal, l’ont pris à bras le corps. Personnellement, j’aime m’entretenir avec les jeunes entrepreneurs d’aujourd’hui car il me semble qu’ils sont totalement dans la tradition française qui est d’aller de l’avant. Par le passé, animée par un tel esprit, la France a pu faire triompher son modèle social. Ce qui était important hier l’est encore plus aujourd’hui dans notre société planétaire. Mais il faut aussi savoir raison garder et demeurer prudent face à certaines pratiques. De même qu’il faut repousser toutes les manipulations contre-nature, il convient de faire attention à ne pas créer cette société à deux vitesses que les observateurs dénoncent aussi, à juste titre. La réussite des uns ne doit pas se faire aux dépens des autres. Un pays est une aventure collective. Il ne doit pas y avoir de laissés pour compte. Ce ne serait pas conforme à la tradition française qui a toujours été le pays de l’ascenseur social. Le pouvoir a ainsi une responsabilité notamment en matière d’instruction, donner à chacun, selon ses talents, de quoi s’épanouir et d’éducation en sachant faire de la formation non pas une matière froide et un simple acquis de connaissances mais un des éléments de l’éthique qui permet à un jeune de devenir un adulte responsable. Tel est bien ce que ma femme et moi ressentons et que nous voulons transmettre à nos enfants. Ce supplément d’âme est nécessaire. Les décennies passées furent sans doute bien fautives sur ce point, ayant trop privilégié les aspects matériels, la consommation et les profits à court terme. Or l’homme n’est pas qu’un corps dont il faut satisfaire les besoins immédiats et à qui il faudrait octroyer toujours plus de droits, ignorant des devoirs pourtant essentiels vis-à-vis des autres et notamment des plus fragiles. Les jeunes adultes rappellent en permanence qu’il y a une nécessité à donner du sens à la vie, à retrouver de saines limites, à voir haut. Ainsi la société d’aujourd’hui et celle de demain seront ré-enchantées. Dès lors, les notions de bien commun et de solidarité doivent redevenir les moteurs de l’action politique et sociale. Le sens de cette action est celui de l’homme, de l’homme corps et âme, seul vraie mesure de l’action politique. Ce n’est pas un hasard si les deux rois les plus appréciés des Français sont Saint Louis et Henri IV. Le premier a assuré la justice dans un temps où la force primait encore trop souvent sur la justice ; le second a redonné la paix et la prospérité dont le peuple a été le premier bénéficiaire. Il appartient à chacun de vouloir en faire son mode de vie. Si les institutions peuvent favoriser ou non le développement, ce sont finalement les hommes et les femmes qui par leur travail, leur enthousiasme, leur abnégation et parfois leur sacrifice, le font, concrètement. Nous le voyons actuellement tout particulièrement vis-à-vis du péril extérieur auquel le pays, comme toute l’Europe, est confronté. Ce ne sont ni les mots ni des gestes compassionnels qui peuvent conjurer les dangers, mais l’action concrète sur le terrain et parfois, mais trop souvent hélas, le sacrifice de nos soldats. Nous comprenons alors pleinement tout le sens d’une action dont l’homme est la finalité car, si certains acceptent d’être blessés et de mourir, ce n’est pas pour des satisfactions matérielles mais bien parce qu’ils savent que la vraie valeur est celle de la défense de la civilisation, de notre Patrie charnelle et spirituelle, et bien sûr de nos femmes et de nos enfants et cela n’a pas de prix...En joignant l’esprit d’initiative et de progrès ordonné au bien commun à la volonté de préserver son identité et ses racines, et de maîtriser son destin, la France retrouvera le goût de l’avenir qui lui permettra de renouer avec la gloire qui a fait d’elle un grand pays, modèle pour le monde, modèle que le monde attend. Celui que les rois ont voulu. Celui que l’intercession de Saint Louis dont nous commémorions le 720e anniversaire de la canonisation le 11 août dernier, peut nous faire espérer pour demain.
Louis de Bourbon, Duc d’Anjou

Message du Prince, le 25 août 2017, retranscrit sous forme d'audio
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Voeux 2019 aux français du prince Louis de Bourbon
Chers Français,
Votre immense cri de désespoir a marqué la fin de l’année écoulée. Désespoir de n’être plus entendus, ni écoutés comme si vos souffrances avaient moins d’importance que les normes et les règlements. Comme si votre vie quotidienne ne comptait pas ou plus. Comme si des mots pouvaient suffire à nier les réalités.
Ce cri ne doit pas demeurer vain, mais il ne s’agit pas non plus de se tromper d’objectif. Certes, si des rattrapages en de nombreux domaines, et notamment, en matière de niveau de vie sont nécessaires, ils ne doivent pas être une fin en soi, cachant l’essentiel. Les mesures ne doivent pas être uniquement conjoncturelles et sectorielles.
Ce qui manque à la France depuis des dizaines d’années, c’est un projet de société partagé par tous. Un projet commun qui soude les uns et les autres et qui respecte sa souveraineté. Un projet qui réunit et entraîne sans privilégier certains aux dépens de tous les autres. L’équilibre social a été progressivement brisé parce que le bien commun a été oublié au profit des intérêts individuels ou des mirages. Prenons garde que ce ne soit pas les intérêts et les passions communautaristes qui les remplacent ! Le mal serait encore plus grand et le cri de la France serait étouffé. L’histoire rappelle que les Français ont toujours accepté les sacrifices lorsqu’ils servaient la cause commune. Ils rejettent au contraire tout ce qui est injuste.
L’histoire, heureusement, comme une bonne fée veillant sur la France, est là pour nous faire souvenir qu’il n’y a pas à désespérer. Les situations les plus catastrophiques trouvent toujours un dénouement -pensons à la Guerre de Cent Ans, aux guerres de Religion, aux revers militaires qui ont pu faire douter du destin de la fille aînée de l’Eglise-. Le sursaut vient chaque fois d’un retour aux sources, en cherchant à retrouver les fondements de ce qui fait notre cher et vieux pays plus que millénaire.
Le mot « valeurs » a beaucoup été employé ces derniers temps, mais il ne faut pas le contrefaire. Les valeurs ne se trouvent ni dans l’éphémère ni dans le contingent, ni dans ce qui porte atteinte à la nature humaine. Les nôtres puisent au plus profond de notre histoire. Ce sont d’abord les valeurs de l’héritage gréco-romain. Il a apporté la citoyenneté, c’est-à-dire le sens de la vie en commun, tempéré par le droit. Cet immense héritage fait accepter les différences des uns et des autres dès lors que tous se retrouvent sur un projet d’avenir partagé. Il a nom, Royaume, Couronne, Etat. Chaque génération l’a adapté. A la nôtre de le faire en s’appuyant sur les familles.
Le second fondement nous vient de la chrétienté qui a forgé l’âme de l’Europe et de la France. Elle a créé son unité, elle a fondé la grandeur de sa civilisation en faisant de chaque être humain la mesure de toute chose. Elle a libéré les esclaves, tempéré les riches, réconforté les pauvres, les malades et les sans zabris, donné du sens à l’existence.
Le socle est encore là. Il appartient à chacun de le faire vivre. Ainsi la société redonnera espoir à ceux qui souffrent. Tel est ce que je souhaite à tous en ce début d’année et notamment aux familles. Que Saint Louis et Sainte Jeanne d’Arc veillent sur la France et apportent aux Français l’espérance qu’ils méritent et qu’ils attendent. Ainsi notre pays retrouvera la route de l’avenir.


Message du Prince Louis Duc d'Anjou à son peuple retranscrit sous forme d'audio

Message de Louis XX,
Duc d’Anjou aux agriculteurs
Quand donc seront entendues les plaintes des agriculteurs et des pêcheurs de France que l’on empêche de travailler ?
Comment ne pas être solidaires de ceux qui depuis des décennies subissent des contraintes aux finalités assez opaques
et souvent contradictoires les unes les autres ?
Quand arrêtera-t-on de faire établir des règlements par des autorités lointaines, déconnectées de la vie des métiers ?
Les technocrates ont, hélas, bien trop souvent perdu depuis plusieurs générations, tout contact avec les particularités
de la terre et de la mer.
Quand cessera-t-on d’accorder crédit aux plus radicaux visant, pour toute l’Europe, non pas les progrès mais la
disparition de l’agriculture traditionnelle nourricière ?
L’histoire enseigne que la souveraineté alimentaire est essentielle pour qu’un pays assume son destin. La crise qui explose actuellement vient de loin. Ceux qui savent écouter les Français et les comprendre, la sentaient poindre depuis longtemps. Elle prolonge celle des Gilets Jaunes de 2018 qui n’a connu que quelques réponses faibles, partielles et ponctuelles sous forme d’aumônes. Il était alors attendu du pouvoir une remise en cause de l’ignorance des réalités des professions et la prise en compte de la dégradation continue des territoires ruraux livrés à l’abandon des services publics ; attendu un changement d’attitude vis-à-vis de ceux qui travaillent et peinent pour des salaires de misère et des conditions de vie très dures mettant un cinquième de la population sous le seuil de pauvreté. Chaque fois, le même mal est dénoncé.
Celui de ne pas vouloir écouter ceux qui savent, pour ne prendre que le parti de ceux qui spéculent et qui cogitent dans leur cabinet loin des réalités de terrain. Celui du décalage entre la vraie vie et l’idéologie surtout quand celle-ci n’est même plus capable de penser en termes de système global.Chacun y va de sa spécialité ou de sa particularité sans se préoccuper d’une approche globale dans laquelle la société tout entière trouverait sa place. Pourtant l’agriculture comme la pêche permettent aisément de comprendre que la société est une chaîne et que, si certains veulent se nourrir correctement et au juste prix, il faut que d’autres produisent, et surtout,actuellement, puissent produire sans entraves.
Si la France officielle ne revient pas au réalisme politique, sans chercher à être prophète, gageons que les carrefours
et les autoroutes resteront bloqués pour longtemps. Virtuellement aucun barrage n’a été enlevé depuis les Gilets jaunes puisqu’aucune réforme de fond n’est apparue jusqu’alors. Suspendus un temps, ils peuvent reprendre leur vigueur.
En politique il n’y a rien de pire que le déni de réalité. Les agriculteurs et les pêcheurs en font les frais actuellement mais ils savent qu’ils ne sont que l’avant-garde de tout un peuple qui peu à peu redécouvre que s’il a beaucoup de devoirs, il a aussi des droits. Notamment celui de vivre de son travail.
Alors ne restons ni aveugles ni silencieux face à la tragédie que vivent nos agriculteurs et nos pêcheurs afin qu’ils soient entendus et qu’enfin l’État se souvienne qu’en France il ne peut y avoir de pays sans paysans.


Message du Prince aux agriculteurs retranscrit sous forme d'audio
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Louis XX soutien le mouvement des Gilets Jaunes
Français, mes chers compatriotes,
Alors que se développe de semaine en semaine sur toute l’étendue du territoire
national, le mouvement de protestation et de contestation des « Gilets Jaunes »,
je tiens à exprimer ma solidarité et ma profonde compassion pour ceux qui souffrent, dénués de ressources, écrasés de charges, humiliés et privés d’Espérance, et qui n’ont d’autre moyen d’expression que de se lever comme un seul homme pour manifester leur déception, leur angoisse et leur colère. Ces Français, c’est la majorité silencieuse qui se tait depuis des décennies et dont certains avaient oublié l’existence. Aujourd’hui c’est le peuple de France qui se dresse pour défendre son mode de vie et sa dignité.
Il est essentiel de l’entendre, essentiel de prendre en compte ses légitimes aspirations.
Bien sûr, il faut condamner et bannir le recours à la violence de certains groupes extrêmes qui cherchent à exploiter ce mouvement profondément populaire pour déstabiliser l’Etat.
Cette violence coupable et stérile ne peut que favoriser la cause de ceux qui ne veulent pas entendre le cri de tout un peuple.
En ce jour de l’Immaculée Conception, je confie la France à Notre Dame qui est la vraie Reine de France.
Que Dieu protège la Fille aînée de Son Eglise, que Dieu vienne en aide aux Français malheureux, démunis et souffrants. Qu’ il leur rende l’Espérance et la foi en l’avenir de notre pays qui doit se relever et renouer avec tout ce qui en a constitué la grandeur autant que la paix des cœurs et la douceur de vivre.
Louis, Duc d’Anjou

Message du Prince Louis de Bourbon en soutien au mouvement des Gilets Jaunes retranscrit sous forme d'audio
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La France a besoin de son Roi
Les Royalistes en appellent aux Français qui veulent sauver leur pays !
Reprenons en main notre pays
Remettons lui les clefs de notre belle France



Etre Roi de France c'est
C'est être juste comme Saint Louis
Savoir faire la paix des cœurs comme Henri IV
Avoir le sens de la grandeur du pays comme Louis XIV
Savoir accepter le sens du sacrifice si il faut rester en accord avec son âme comme Louis XVI







Nous avons un choix à faire ! La grandeur ou le néant


Le droit lui-même est bafoué quand il sert les intérêts de certaines communautés et ne garantit plus la justice, quand les délinquants sont préférés aux victimes, quand la partialité supplante l’équité.
Louis XX

Ainsi seront chassés les doutes et l’inquiétude qui rongent notre société et ébranlent la France. Appuyons nous sur l’histoire,
nos valeurs et nos traditions; revenons aux fondamentaux puisés aux racines chrétiennes
et à celles de l’antiquité gréco-romaine.
Ce sont ces principes et ces valeurs dont la Révolution nous a coupé et qui, peu à peu,
ont été oubliés jusqu’à mener la France à l’abandon des promesses de son baptême.
Louis XX


Discours de Louis XX, le 21 janvier 2024
Chère madame, cher Monsieur
Vous avez tenu à ce que me revienne cette relique de la reine Marie-Antoinette. Soyez en infiniment remerciés.
Ce geste me va droit au cœur. Je reçois avec beaucoup d’émotion cet objet transmis dans votre famille de génération en génération. Il symbolise la permanence du souvenir du couple royal, un grand merci à vous et nous le garderons précieusement en famille. Il nous fera penser à la reine qui est bien évidemment présente dans nos pensées en ce jour où nous honorons le roi Louis XVI.
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Louis XVI nous rappelle ce qu'était un Roi chrétien en période de troubles.
Son testament est un acte de foi et nullement un plaidoyer pour la politique qu’il a menée. Il ne se
défend pas devant la justice des Hommes quand il sait d’ailleurs combien elle est détournée, mais il s’inscrit pleinement dans la promesse du sacre et dans le devoir qu’il a vis-à-vis du Créateur.
Quelle leçon pour notre monde totalement immanent qui oublie en permanence les fins dernières de l’homme; mais à force de sacrifier le ciel ne risque-t-on pas aussi de sacrifier la terre? les évènements récents montrent combien la société dans laquelle nous évoluons, et celle qui se crée sous nos yeux, ont perdu tous leurs repères. Je ne peux m’empêcher de penser à ce que je disais, l’an passé dans les mêmes circonstances. Je souhaitais à tous une bonne année, car j’espérais qu’après la crise sanitaire qui nous avait tous atteints, la raison et la sagesse reviendraient animer la société civile.


L’insécurité a fortement grandi et les victimes innocentes sont toujours plus nombreuses.
Les évènements tragiques qui étaient jusqu’alors plus ou moins circonscrits en milieu urbain atteignent désormais les campagnes. Les faits parlent avec plusieurs centaines de morts, et des violences de toutes sortes envers les femmes, les enfants, les personnes âgées qui s'amplifient depuis le premier grand attentat de 2015. De plus, l’appareil juridique paraît inadapté à la situation présente et à sa gravité. Je ne peux que féliciter ceux qui continue à œuvrer pour la sécurité publique, alors que les conditions de leur travail sont si mauvaises.


De son côté, le corps diplomatique était en mesure de maintenir au-delà des caprices de l'actualité, une vision cohérente de la France dans sa relation de long terme entre les états. Louis XVI et son règne nous le rappelle et nous savons combien l’ habile Vergène a été aussi utile que Rochambeau, dans l’affaire de l'indépendance des États-Unis, revanche sur les conflits avec les Anglais, qui avait abouti au triste traité de Paris de 1763.
Mais si les puissances de destruction et de démolition sont nombreuses, le sont aussi celles du renouveau. Il est apparu ces derniers mois que les Français, toujours plus nombreux, semblent sortir de leur torpeur et reprennent leur destin en main. Le débat politique s’ouvre enfin, même si cela commence faiblement sur des problèmes aussi importants que l’immigration massive par laquelle, non seulement le devenir de la France, mais aussi celui de l’Europe entière semblent menacés.



Chers amis, chaque année nous nous retrouvons à cette date autour de la mémoire du roi Louis XVI, et du souvenir de son sacrifice. Le mois de janvier est aussi celui des vœux que traditionnellement nous nous adressons les uns les autres.
C’est tout naturellement que ces deux éléments se mêlent le souvenir du défunt roi et les vœux que nous pouvons faire en ce début d’année pour notre pays, la France et pour les Français. Louis XVI ne l’oublions pas, dans son admirable testament, ne s’attardait pas aux malheurs de son temps mais se plaçait dans l’avenir que le sang répandu ne retombe pas sur les Français que son sacrifice soit rédempteur.


J’ai noté les frémissements dans ce sens et je félicitais alors tous ceux qui s’engageaient dans cette voie. En un mot, j’appelais de mes vœux un retour vers le réalisme et le bien commun. Et c'est ce qui est arrivé au moins partiellement. Il faut maintenant que la France officielle suive afin que le pays retrouve la nécessaire unité. Pourtant, nous avons assistée tout au long de l’année écoulée, un nouvel affaiblissement de la vie publique.


L’influence de la France, minée de l’intérieur, a en même temps vu son recul, dans le concert des nations. En Afrique, terre de francophonie, cela est évident. Notre présence sur les théâtres des grands conflits actuels comme l’Ukraine ou le Moyen-Orient est inaudible. La France officielle paie l’abandon de ses grands corps de la fonction publique. Le corps diplomatique comme les préfets ont été sacrifiés et avec eux les moyens de poursuivre nos politiques séculaires. Les préfets, successeurs des intendants de l'ancien régime, permettait à l’État de remplir son rôle initiateur et de porteur des grandes politiques, déclinées ensuite localement sans lesquelles une nation ne peut aller de l’avant.



Sur la question de l’instruction publique, si sacrifiée ces derniers temps, et laissant une jeunesse dans l’ignorance qui accroit du même coup les inégalités sociales.
Sur la justice, devenue inadaptée car laissant trop de place à l’émotion et au subjectivisme au détriment des exigences du bien commun et de la défense de la société.
Pareillement les concepts, comme le droit du sol, devient sujet de réflexion, les mots tabou et le déni des réalités est en recule en France. Le travail des idées a toujours précédé le temps de l’action. De cette maturation il ne peut sortir que du positif.
La France en a besoin. Elle doit renouer avec le réel. Certes, d’autres sujets d’inquiétude demeurent et parfois croissent. Je pense aux questions éthiques ; des législations vraiment contre nature sont en cours d’élaboration.
Que sera la société que nous allons léguer aux générations suivantes ?
Dois-je dire que bien évidemment, et je le fais savoir aux organisateurs, je m’associe pleinement à l’initiative de la Marche pour la Vie qui démarrera dans quelques instants regrettant cette année de ne pouvoir m’ y associer physiquement.
Malgré les problèmes évoqués et les craintes légitimes des uns et des autres il y a en France une réelle prise de conscience. Il faut travailler pour trouver des solutions à court terme car il y a urgence mais sachant, surtout garder notre vision à long terme car elle est la lumière qui éclaire notre chemin.
Oui, chers amis, chers fidèles au souvenir du roi Louis XVI, et plus largement de ce qu’a représenté et peut représenter toujours la France le principe de la royauté, gardons espoir en l’avenir. Le Roi martyr nous y encourage.
Les Saints et notamment Saint Louis et Sainte Jeanne d’Arc, veillent sur la terre des lys
pour qu’elle retrouve chemin des promesses de son baptême.
Merci beaucoup


Message du Prince à la commémoration du Roi martyr Louis XVI retranscrit sous forme d'audio
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Quand je me suis exprimé, comme chaque année, le 25 août dernier, à l’occasion de la fête de la Saint-Louis, qui aurait pu penser que les mois qui allaient suivre, seraient à ce point tourmentés ?
Le meilleur, d’un certain point de vue, demeure assurément ce que nous venons de vivre avec la parenthèse des Jeux Olympiques. Ces derniers ont certes été inaugurés, de manière ouvertement calamiteuse, par une cérémonie dont plusieurs éléments ont été si indignes de la France que de
nombreux pays ont refusé de la diffuser sur leurs réseaux nationaux.
Toutefois ces Jeux ont pu donner l’impression de vivre un moment d’unité retrouvée pour notre pays. Comme les autres nations, ce dernier a vibré devant les nombreuses prouesses de ses champions.
Les succès obtenus ont été nombreux et la position de la France a été magnifiée. Remercions ainsi ceux qui se sont engagés jusqu’aux limites de leurs forces, de leur courage, de leur volonté. Soyons fiers de nos médaillés et saluons chaleureusement ceux des autres nations, dans un mouvement que nous souhaitons voir se prolonger, dès les jours prochains, pour les jeux para olympiques.
Le pire, à l’évidence, concerne, en revanche, la situation politique dégradée dans laquelle notre pays est entré depuis des mois au point de devoir constater, avec un Gouvernement démissionnaire, une quasi vacance apparente des pouvoirs. La France traverse ainsi une crise telle qu’elle n’en a peut-être jamais connue en temps de paix. Il y a un an nous avions, pourtant formulé l’espoir que, malgré les difficultés croissantes, des changements pourraient advenir. Changements si nécessaires pour notre cher Pays, dont la société fracturée est de plus en plus fragilisée depuis des décennies.
Au-delà de l’accumulation de mauvaises décisions prises (poursuite d’un déficit chronique et
alimentation d’une dette abyssale, conséquences d’un accroissement de flux migratoires incontrôlés, subversions de tous ordres sur le plan du respect des valeurs et de l’ordre public …), il nous faut considérer surtout l’esprit sciemment et délibérément perverti dans lequel beaucoup de décisions ont été prises, ou beaucoup d’autres, ne l’ont pas été.
Idées partisanes, intérêts privés ou communautaristes et options conjoncturelles ont, trop souvent remplacé les règles élémentaires de bon sens, d’équité et de justice, le souci des populations les plus fragiles, la pleine mesure des questions de société (sécurité intérieure et extérieure, politique familiale, personnes âgées, retraite, Défense nationale…).
Force est ainsi de reconnaître que l’organisation de notre société ne répond plus actuellement aux besoins réels qu’expriment la majorité des Français. Cela sous-entend donc bien l’existence d’une véritable fracture qui s’aggrave entre eux et des institutions qui assurent de moins en moins correctement leurs fonctions.
Nous constatons ainsi que, de plus en plus nombreux, certains de nos concitoyens se mettent en retrait de la société. Ce repli s’exprime de différentes manières : retour au troc ; recherche d’une auto-suffisance préférée à celle d’une aisance partagée, pourtant seule source de richesse et de progrès ; repli sur le village, sur le département, la région parfois. Mais fait-on nation ainsi ? Sans doute non et la France de tout temps a formé une nation forte parce que, au-delà des particularismes, elle unissait tous ses enfants dans un destin commun.
Ainsi la France paraissait, il y a un an, à un tournant pouvant lui permettre de reprendre en main sa destinée. Le cadre proche des élections paraissait propice à exprimer de hautes ambitions, en permettant de renouveler certaines élites politiques et, de redéfinir les enjeux de la solidarité européenne;
En effet, au-delà des questions économiques, il y a, sur ce point, nécessité de clarifier les questions de souveraineté, de sécurité et d’identité des composantes de notre continent, dans leur diversité, face aux dangers qui les menacent (immigration incontrôlée, mondialisation des échanges).
Or le vrai débat qui semblait ainsi s’amorcer a été occulté, opposant un déni aux aspirations légitimes qui paraissaient s’exprimer avec force. Il en est résulté une situation en impasse et un blocage institutionnel tendant à affaiblir notre pays à l’intérieur comme sur la scène
internationale.
Comme pour toutes les crises profondes que notre cher Pays a traversées, nous ne pouvons
qu’espérer que celle-ci ne soit que temporaire et que, en particulier, cesse le plus rapidement possible cette sorte d’inversion des valeurs. Le temps des faux bilans cachant la vérité est manifestement passé et celui de la nécessité d’engager des actions concrètes et réalistes, doit s’imposer à tous, chacun dans son domaine, de manière à pouvoir, au quotidien, redonner un sens au mot avenir.
Ne doutons pas un instant, la France va se reprendre. Les Français attendent ce renouveau, ce sursaut qui fera franchir les écueils qui guettent notre pays. Il importe donc de ne pas s’enfermer dans un isolement sans issue, mais, au contraire, de s’évertuer à donner du sens au débat politique en consacrant du temps à la réflexion et à des actions menées, dans le souci du Bien Commun. Déjà de nombreuses jeunes familles s’engagent dans cette voie.
Au niveau personnel, cela passera par la nécessité de poser clairement des objectifs, souvent à rebours d’idées ambiantes. Au plan collectif, cela passera, par l’abandon du déni pour dresser le tableau de ce qui ne va pas et l’acceptation de la réalité, même si cette dernière impose des efforts, voire des sacrifices. Comme nos sportifs, les Français devront avoir une mentalité de gagnants.
Pour notre société faite d’hommes et de femmes, il est absolument nécessaire de réaffirmer le principe de l’encouragement des valeurs familiales, seule garantie d’une évolution à nouveau positive de notre société vieillissante et rempart naturel contre les dangers des immigrations. Défendre la vie de la conception à la mort, doit demeurer également un objectif premier avec l’appui unanime des religions qui ont accompagné et continuent d’accompagner, en leur diversité même, le déroulement de notre histoire. Assurer enfin, dans l’esprit de saint Louis, par la garantie du droit, la sécurité et le respect des personnes et des biens.
Parce que la société est, par définition, une communauté civile, il nous faut redonner toute sa place à la morale sociale, notamment le « tu ne tueras pas », et aux règles communes partagées, claires et acceptées par tous, en étant justes et ressenties comme telles. Equilibre nécessaire entre droits et devoirs. Cette vie civile et sociale intègre une définition claire du principe de laïcité, qui ne doit pas être affirmé comme celui d’une exaltation des valeurs matérialistes et celui d’une hostilité intentionnelle et systématique à l’égard de l’expression de religions, mais celui de permettre, au contraire, aussi l’expression des transcendances sans lesquelles l’homme ne peut s’épanouir pleinement.
Enfin, parce que notre France est une société inscrite dans un contexte international, l’avenir de notre pays nécessite de réaffirmer son engagement européen, sur la base du respect des intérêts nationaux de tous les Etats, en s’appuyant sur le principe de subsidiarité, toujours énoncé, mais si souvent détourné en pratique. Cet esprit européen d’une véritable civilisation féconde, permettra seul d’apporter le supplément d’âme qu’attend le monde à une époque où le dialogue et les relations entre les états et les blocs doivent s’inscrire sur des bases nouvelles.
Puisse notre pays, en retrouvant le sens de sa mission, se reprendre à l’intérieur pour être fort vis-à-vis de l’extérieur. Que saint Louis, modèle des gouvernants, fêté en ce 25 août par les catholiques, nous aide ainsi à retrouver à nouveau l’Espérance en l’avenir de la France.

Message de Monseigneur Louis Duc d’Anjou de jure LOUIS XX, 25 août 2024
Message du Prince à la fête de Saint Louis, retranscrit sous forme d'audio

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En ce jour anniversaire de la disparition de Louis XVIII
Voilà 200 ans que s’éteignit le roi Louis XVIII, dernier souverain de France à être mort sur son trône. Le parcours de ce monarque, bien que très largement méconnu, mérite pourtant qu’on s’y attarde.
En effet, pour moi, comme pour les Français et notamment leurs dirigeants, il peut être une figure exemplaire et positive. Alors que son avènement, en 1795, s’est fait dans les humiliations et les affres de l’exil, il n’a jamais renoncé ni à ses devoirs ni à ses droits. En 1814, accédant au pouvoir, conscient de la charge qui lui incombait, il fit tout ce qui lui était possible pour ramener l’ordre et la justice dans un pays en proie aux dérives les plus sanglantes et aux aventures militaires les plus périlleuses, bien que celles-ci fussent auréolées d’une gloire certaine. En effet, rarement notre patrie ne fut si proche d’un démembrement pur et simple au sortir des guerres napoléoniennes. Vingt-cinq ans d’errement avaient mis la France à genoux, saignée à blanc par des guerres intérieures et extérieures continues.
Lorsque Louis XVIII accéda à la réalité du pouvoir, il put reprendre consciencieusement le travail
multiséculaire des Bourbons : redonner à la France une place dans le concert européen grâce à une
diplomatie audacieuse, œuvrer au maintien de la paix sur le continent et, enfin, ramener la concorde et l’unité dans un pays déchiré. Ainsi, la figure royale allait à nouveau s’imposer comme un vecteur de paix sociale, d’harmonie européenne, en adaptant la monarchie aux exigences du temps, comme cela se fit depuis les origines capétiennes. Avec Louis XVIII, et plus que jamais dans l’Histoire de France,
le roi a alors parfaitement incarné sa fonction de père pour nombre de Français qui n’aspiraient qu’au repos et à la prospérité.
Comment ne pas se référer, aujourd’hui, à une telle figure alors que l’aura de la France décline à
l’international dans un contexte général de réarmement et de multiplication des conflits, notamment aux marges de l’Europe ? Où est passée la légendaire force diplomatique française ? Quel diplomate aura l’envergure de Talleyrand pour rendre à la France une crédibilité face à nos partenaires et nos adversaires ? Gouverner implique de s’entourer d’un personnel compétent, capable d’assurer à la France sa destinée de nation si particulière aux yeux du monde. De la même manière, le souci du vieux monarque pour la paix et l’unité de son pays ne peut que nous faire réfléchir sur la nécessité de trouver la force de la justice mais aussi du compromis pour ramener l’ordre et la prospérité dans un pays fatigué par des divisions délétères.
Autant de points dont les actuels gouvernants pourraient s’inspirer pour redonner un souffle vital
à la France. Autant de points qu’il est juste de mettre au crédit de Louis XVIII qui, par là même,
marcha dans les pas d’Henri IV, roi si cher à la mémoire des Français. Ce bicentenaire, au-delà des commémorations, doit nous faire comprendre que le passé peut être un flambeau qui éclaire notre marche du temps présent, résolument tournée vers l’avenir. Ce règne nous invite à ne jamais étouffer les nombreuses espérances qui sommeillent dans nos cœurs à tous. Une ferme détermination,
l’expérience des erreurs et des malheurs du temps et, enfin, le souci de la France et des Français
au-delà de nos personnes sont des ingrédients nécessaires pour rebâtir patiemment notre pays et lui redonner la place qu’il n’aurait jamais dû quitter.
Puissent les règnes des rois qui ont fait la France toujours nous servir de modèle et d’inspiration.
Louis, duc d'Anjou, de jure Louis XX

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